Qu’est-ce qui fait courir les militants socialistes ? D’où vient leur conviction ? Qu’attendent-ils de François Hollande ? C’est dans le 6e épisode de « Derrière les projecteurs ».

François Hollande s'est exprimé pendant 50 minutes lors de son grand meeting du château de Vincennes
Gilberte, 55 ans et fonctionnaire, est venue à Vincennes par esprit partisan et militant. « J’ai une grande sympathie pour François Hollande. Je suis supportrice du PS depuis toujours ». Les thèmes les plus chers à cette Guadeloupéenne de naissance : le métissage, l’égalité des chances, la sécurité et le développement de l’outre-mer. Issue d’une famille plutôt socialiste, elle a jugé entre gauche et droite en grandissant. Une droite pour laquelle, elle nourrit de la rancœur. « La droite ne pense qu’aux riches, qu’au capitalisme. Nous fonctionnaires, nos salaires sont gelés. Il y a de plus en plus de cotisations sur la fiche de paye ». Enfin, si elle est venue, c’est aussi en pensant à l’avenir de ses petits-enfants. « J’ai peur que l’on soit sous le régime d’un plan d’austérité comme en Grèce. S’il y a un plan d’austérité, où est-ce qu’on va ? » commente-t-elle finalement avec fatalisme.
Pour Marion, 23 ans, étudiante dans le domaine de l’intelligence économique, les raisons d’être présente sont multiples. « C’est l’élection présidentielle et je suis convaincue que la gauche peut gagner aujourd’hui. Et c’était aussi l’occasion de faire partie de l’engouement collectif ». Ce qui prime à ses yeux : le discours sur la jeunesse, la solidarité et l’idée qu’on ne laissera tomber personne. Si ses parents l’ont fortement influencée, avec une mère syndicaliste et un père ouvrier qui l’ont « très tôt emmenée dans les manifestations », cette sympathisante n’en a pas moins réfléchi son choix. « J’ai eu une démarche personnelle en grandissant et en venant sur Paris, en rencontrant d’autres personnes » de différents milieux et différentes sensibilités. Ce qui l’a définitivement poussée à choisir le camp du candidat socialiste.
Enfin, Cécile, 42 ans et universitaire, présente avec force ses convictions. Cette militante encartée s’est déplacée « pour soutenir François Hollande dans la dernière ligne droite. Car il faut que le PS arrive en tête au 1er tour ». Ce qui lui importe en priorité : la réforme de la fiscalité, la redistribution des richesses et les politiques publiques, en premier lieu celle de l’Éducation nationale. Au Parti Socialiste depuis ses 18 ans, c’est à la fois à travers un héritage familiale de gauche et son combat contre la réforme Devaquet en 1986 qu’elle s’est construite. Et si elle n’a jamais eu l’idée de soutenir l’opposition, c’est à cause de « sa vision communautariste ». Selon elle, « l’inverse des valeurs de tolérances, des valeurs de la République ». Cécile cite ainsi en exemple toutes les politiques qui ont mis à mal la fonction publique dans l’éducation, les hôpitaux, la Poste en particulier dans les territoires ruraux.
Eric PYKO
le changement c est mtn, il arrive en tete et que ca etre difficile pour sarko!
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